Soumis par innoprox le Apr 30

3.3.2 Les échanges intracommunautaires : un catalyseur de l’industrialisation

L’UEMOA, comme le reste de l’Afrique, est très peu intégrée aux chaines de valeur mondiales et n’a pas développé de véritables chaines de valeur régionales. Les échanges de biens intermédiaires intra-africains représentaient seulement 4 milliards de dollars au deuxième trimestre 2023, contre plus de 600 milliards de dollars pour l’Europe ou l’Asie13.

Les échanges intracommunautaires constituent pourtant un levier crucial pour l’émergence de chaînes de valeur compétitives dans l’UEMOA. Ils permettent aux entreprises de l’UEMOA d’accéder à un vaste marché de 140 millions d’habitants. Ainsi, la libre circulation des matières premières, la normalisation des produits, et la fourniture de services supports permettent d’optimiser les coûts de production et d’améliorer la qualité des biens et services produits. 

Pour y arriver, plusieurs obstacles devront cependant être levés. Ainsi, les barrières tarifaires et non tarifaires, telles que le maintien de certains droits de douane et les réglementations techniques parfois divergentes, augmentent aujourd’hui les coûts et ralentissent le flux des marchandises entre les pays membres. De même, l’insuffisance des infrastructures de transport connectant les marchés freine les échanges, en particulier pour les pays enclavés. Enfin, la faiblesse du tissu d’entreprises de services supports, tels que les services logistiques, financiers et de communication, entrave le développement de chaînes de valeur efficaces.

 

13    World trade organisation