Soumis par reza le Apr 21

1.1.1 Une bonne dynamique de croissance et de résilience de l'UEMOA

L’UEMOA a démontré une capacité de résilience significative face aux chocs exogènes sur la période 2012-2024. Sur cette période, que l’on peut qualifier d’Âge de la résilience, bien que confrontée à des défis économiques et structurels, l'Union a maintenu une dynamique de croissance, une stabilité des prix et des taux de change et des niveaux d’investissements soutenus, malgré un environnement mondial complexe. 

Croissance économique 
Pendant que l’économie mondiale traversait des périodes de récession, notamment en 2020, avec un taux de croissance de -2,8%, l’UEMOA a maintenu une croissance positive de 1,4%. Entre 2012 et 2022, elle a enregistré un taux de croissance moyen de 5,75%, surpassant largement ceux de l’Afrique subsaharienne (3,26%) et du monde entier (3,12%). Cette croissance économique soutenue illustre la capacité de l'UEMOA à résister aux crises économiques globales.

Stabilité des prix et du taux de change
Malgré des pics d’inflation mondiaux, notamment en 2022, l’UEMOA a su contenir son inflation à un niveau de 7,4%, bien en dessous des taux observés dans des pays comme le Nigéria (18,84%) et le Ghana (31,25%). Sur la période 2012-2022, l’inflation moyenne annuelle dans l’Union était de 1,8%, contre 9,21% pour l’Afrique subsaharienne. Le taux de change du franc CFA est également resté globalement stable, limitant les impacts négatifs des fluctuations monétaires mondiales.

Investissements et transformation structurelle
Les investissements, en particulier privés, ont joué un rôle crucial dans la résilience de l'Union. Entre 2011 et 2021, les investissements directs étrangers ont connu une croissance significative, passant de 1 085,3 milliards à 20 162,5 milliards. Cependant, la transformation structurelle de l’économie reste limitée, avec une prédominance du secteur tertiaire, une faible progression du secteur secondaire et un recul du secteur primaire.

Flux des échanges commerciaux
Les échanges intracommunautaires ont augmenté en volume, mais leur part relative dans le total des échanges de l’Union a diminué depuis 2008, principalement en raison de la flambée des prix des produits non échangés au sein de l’UEMOA. Malgré les chocs exogènes, la structure des échanges intracommunautaires est restée stable.