1.2.3 Un secteur privé régional peu développé
Le secteur privé de l’espace UEMOA est faible et ne parvient pas à saisir les opportunités offertes par une main-d’œuvre et des ressources naturelles abondantes. Ainsi, l’UEMOA dispose actuellement de très peu d’entreprises formelles, et celles qui existent sont de petite taille. En effet, le nombre d’entreprises formelles pour 10 000 habitants est de 52 dans l’UEMOA, contre 553 au Maroc, et 755 à Singapour4. Par ailleurs, l’UEMOA ne compte que 50 entreprises dans le TOP 500 africain des plus grandes entreprises, et seules 4 d’entre elles ont un capital détenu en majorité par le secteur privé national, le reste étant des entreprises à capitaux majoritairement étrangers ou des entreprises publiques. Les mécanismes de soutien au secteur privé déjà en place dans la majorité des États, ne sont pas suffisants pour susciter l’émergence d’un secteur privé fort, pénalisé par un environnement des affaires largement défavorable. Les opérateurs privés nationaux ne parviennent pas à relever les défis de la productivité et de l’industrialisation, et le tissu d’emplois demeure très largement informel.
4 Agences statistiques nationales