3.3.3.1 Enseignement supérieur, recherche et insertion professionnelles

Pour stimuler l’innovation et renforcer la compétitivité des filières, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle s’imposent comme des piliers essentiels. Toutefois, des défis majeurs entravent le développement de ces piliers, empêchant leur pleine contribution au développement des chaînes de valeur régionales.

Les efforts réels de scolarisation primaire sont obérés par les taux de déperdition importants. Les trajectoires des taux bruts de scolarisation très contrastées selon les cycles sont caractéristiques de taux d’achèvement insuffisants, dans tous les pays de l’UEMOA, tant au niveau du primaire, que du secondaire et du tertiaire.

On note dès lors, à tous les niveaux, une nette prévalence d’enfants et jeunes scolarisables en dehors du système scolaire, sans qualification réelle. Dans ce contexte, avoir une majorité d’enfants non-scolarisés est révélateur d’une insuffisance des politiques publiques en matière de promotion de l’accès universel à l’éducation et à la formation.

Développer la formation au niveau régional permet de répondre de façon précise aux besoins critiques des chaînes de valeur régionales. Chaque filière présente des besoins spécifiques en termes de métiers, de profils et de compétences. Par exemple, le développement d’une filière régionale du cuir compétitive nécessitera la contribution d’artisans qualifiés, de techniciens supérieurs spécialisés et des professionnels de l’art. Individuellement, les pays pourront difficilement mettre en place l’ensemble de ces formations. Aussi est-il indispensable de mutualiser les efforts pour renforcer l’employabilité et doter les filières de l’UEMOA des profils adaptés aux besoins. L’action de la Commission devra permettre de valoriser et retenir les talents de l’Union, en capitalisant sur les besoins des filières prioritaires, à l’exemple de la filière cuir dont la stratégie est illustrée ci-après :